vendredi 10 septembre 2010

île de Wallis - je me suis rencontré

Ecrire me donne tellement – j’étais en train d’écouter une chanson de Bruce Springsteen (Independance day) et puis …
C'est comme si, à l'instant choisi pour écrire, un éclair s'était abattu sur moi me transformant en un autre que moi - après, lorsque je me relis, je me dis "mais comment j'ai pu écrire ça moi, moi qui ne lisais rien petit sauf les "oui-oui" (ils étaient beaux les livres verts), puis les livres imposés au collège (surtout, QUE les résumés) et enfin que des livres de droit du droit et du droit durant des années - j'ai commencé à aimer lire sur cette île de Wallis - quelle quiétude cette île - un vrai silence, de vrais paysages - le déversement des émotions pouvait se faire en toute liberté et sans retenue - j'aime parler de cette île parce que je crois que c'est le premier lieu dans lequel je me suis rencontré - c'est fou à dire mais mon amour pour moi est né - j'avais besoin de ça et puis et puis me retrouver si loin m'a fait découvrir le monde que j'aimais - cette île m'a donné l'espace pour me poser après ces années d'incompréhension - et puis les problèmes des habitants n'étaient pas les miens - sans être indifférent, j'y restais éloigné - ils adoraient discuter avec moi, vice et versa, petits et grands, je leur expliquais à quoi ressemblait la vie de l'autre côté de la planète - tout en devenant proche les uns des autres, on connaissait l'inéluctable "j'allais partir ... un jour" mais leurs regards sentaient le vrai, l'envie de découvrir, de voyager à travers mes mots - oh là, que cette île m'inspire d'autant plus que je suis en train de vivre à cette heure, il est 7h du matin, des instants-écriture alors je me lâche à vous..
De Paris, j’ai pris un premier avion pour Tokyo – de Tokyo, direction la Nouvelle-Calédonie, Fidji puis Wallis – je suis persuadé avoir assisté à 5 ou 6 levers de soleil – sans doute en rêve – le vol ou plutôt les vols étaient beaux – ils étaient beaux parce que je ne savais pas où j’allais – enfin si, arrivée Wallis mais je ne connaissais rien du lieu, des lieux, des habitants, rien rien rien..
Mon souvenir à l’aéroport de Tokyo, c’était la douanière – elle m’a fouillé au corps mais elle a touché à tout mais tout tout tout – j’ai failli éclater de rire – valait mieux pas je crois..
En Nouvelle-Calédonie, une nuit seulement, je sentais un de ces vents doux – il me chatouillait de partout – enfin remarque, j’étais habillé quand même – je n’étais déjà plus en occident, je ne sais pas comment l’expliquer, déjà ailleurs, déjà très très loin – j’étais bien – Fidji – de Fidji, j’avais dans ma tête ce film où l’acteur rêvait d’aller aux îles Fidji – ça m’a fait bizarre d’y être – le film ? « true man show » - l’histoire d’un homme filmé – tout a été construit et IL NE LE SAVAIT PAS : l’île, les habitants, tout tout tout et des téléspectateurs et une fin à pleurer – j’ai adoré (pas pleurer, je parle de la fin !)..
Après Fidji, voilà Wallis –déjà depuis l’avion, je pensais être dans un rêve, toutes ces couleurs.. Je ne connaissais rien, même pas en images – c’est tellement différents de ce que je connaissais – j’pourrai en écrire un livre – bon aller, salut et merci – la chanson est finie..
                                                              Louis-Xavier

6 commentaires:

  1. la chanson n'était pas encore terminée pour moi, Tokyo, Fidji, nouvelle calédonie, et biensûr Wallis, que de noms parfumés d'exotisme ! Ton voyage évoqué me fait rêver,il me laisse le goût de la liberté. Que de meilleur que d'aller sentir le vent d'ailleurs ? hummm, allez raconte !

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  2. Wallis, j'en dirai davantage oui

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  3. ta description fait rêver et donne des ailes...

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  4. mon rêve est celui de donner à celles et ceux qui pénètrent dans mon monde, leur donner "de moi" - mon rêve à moi, c'est celui de rencontrer, d'accueillir, d'échanger avec toi Cathy, toi Anne, avec vous, avec vous qui me donnez une partie de votre vrai "vous" en me lisant, en m'écrivant etc. - je trouve ça passionnant, j'aime la vie pour ça, grâce à vous.. mercii

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  5. Tout cela me rappelle mon arrivée à la Barbade. Les mêmes interrogations, les mêmes peurs, les mêmes joies. Je ne savais pas où j'allais même si je savais où j'allais (j'aime la subtilité de cette phrase).
    Laurent.

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  6. c'est tellement vrai qu'une arrivée dans un environnement inconnu créé des sensations inconnues - c'était presque bizarre - y'a comme de l'impatience mais ... y'a ce "mais", comme si c'était l'impatience de mieux savoir comment je serai, comment je me sentirai, comment je me comporterai - peur des gens, je regardais dans l'avion les visages, tout ça parce qu'eux, ils avaient cette longueur d'avance bien naturelle sur moi et moi, j'étais déjà l'étranger - déjà pas chez moi - que d'appréhension - merci Laurent

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