samedi 18 septembre 2010

Mes mots pour toi Patrick

Tu sais Patrick, ma timidité a fait que, lorsque j’étais ado, je sentais la frustration – je sentais dame frustration quand, invité en soirée, sur la piste de danse, j’osais si peu m’insérer au milieu des autres – j’avais peur de demander à une fille, une femme, une ado-fille « tu veux danser ? » peur d'avoir l'air d'un jeune qui croit savoir séduire – alors, pour ne pas que l’on croit que je ne savais pas séduire, sans doute je ne savais pas - peut-être toujours pas d’ailleurs – je ne dansais pas le zouk et mon cœur, corps, esprit, tout quoi, s’enflammait lorsque partirent les mots « dékolaj' o coco, si zè d’matin soné jou ka ouvè West indies, West indies, West indies yeah » - d’un coup d’un seul, les mouvements étaient intenses sur la piste de danse - collé serré, déhanché droite-gauche - wop pàpà là – je ne distinguais plus les visages, je me cachais, il ne fallait absolument pas que l’on me demande « tu ne danses pas ? » et puis … et puis la honte pour moi si cette question m’était posée par une fille, par une femme, par une ado-fille – ohh làlà
Alors, tout en regardant les autres, je me mettais à rêver danser quand même – et puis … et puis lors d’un balancement soudain, exactement à 2,00 minutes, tu dis les phrases
« Mè doudou ou telmen douss apré lanmou, ke mwen pa kapable de fèw di mal béybé
Mé doudou ou enko pli bel apré lanmou, ke mwen pa kapable de fèw la pèèène
Mè doudou ou telmen douss apré lanmou, ke mwen pa kapable de fèw la pène béybé
Mè doudou ou telmen douss apré lanmou, ke mwen pa kapable de fèw la pène enko »
Je suis certain que tu le faisais exprès – tu chantais ces phrases juste pour me rappeler que dame frustration était bien plus forte que moi.. Quelle douceur, oh làlà, elles deviennent toutes belles les filles, les femmes, les ado-filles, ouaaaaa, la classe (!!) la beauté est entrée sur la piste de danse et moi, abruti comme j'étais, je laissais ces beautés, toutes ces filles, toutes ces femmes, toutes ces ado-filles dans les bras d’autres que moi – ohh làlà, Patrick, si tu savais comme le spectacle était beau – oui oui le spectacle était beau à en pleurer : avec toi en mélodie, la salle brillait de mille éclats ! Quel feu-amour que je ne souhaitais pas voir éteint..
Tu savais m’achever lorsqu’à 3,26 j’entendais
« Lè mwen santi on ti lodè vaniy, an savé séw ki ka vini doudou ou West indies yeah
Plis douss ki vou man poko jan trouvé, man pa kwè ke sa existé doudou ou West indies yeah »
Tu sais Patrick, je crois que si les Antilles sont peintes de la couleur « fabuleuse » à mes yeux, c’est bien parce que tu as su m’envelopper de tes mélodies – oui oui – je n’exagère rien – dans ce message, je ne te parle que de la chanson que je préfère « WEST INDIES », oui c'est celle qui me faisait le plusss zouker, yè yè yè mais rassure toi Patrick, rassure toi, je ne boude absolument pas les autres « rev en mwen » ou encore « eskizè mwen » - je suis encore très ému, tu me vois, j’en suis certain ! merci pour ça, pour TOUT Patrick, merciii..
Et puis, tu sais Patrick, fais attention à toi à l’endroit où tu te trouves, je te surveille et dis-toi qu’à chaque fois que j’appuie ou que je clique sur « play », je ne fais pas que t'entendre, je te vois !
Salut Patrick – pour toujours dans mes souvenirs les plus tendres et mélodieux.. 
                      Louis-Xavier

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