Des élans du temps

2010
Les pensées qui suivent ont été publiées sur le site « facebook » à des moments différents au cours des mois de janvier et février 2010..

Un vrai plaisir désormais – réussir enfin à tourner la page ou les pages de ma vie pour en ouvrir de plus belles,

53 jours d’écriture, 53 matins pour autant de midis, soirées, nuits parfois même souvent,

Des larmes du temps - l’éponge du passé – de nouvelles gouttes espérées,

Écrire son livre – que 31 ans, trop d’émotions, trop de trop..

Elle m’en parle « écris ton livre ! » – j’y pense – les années s’écoulent – la pensée d’écrire murit – la pensée donne l’envie – l’envie pousse et le besoin pend – je l’attrape tel le fruit..

La création dynamise un esprit - élance l'imagination qui sommeille en nous - réveille les énergies qui taisent nos frustrations - un enfant nait et ses créateurs s'envolent emportés par la joie - une chanson s'écrit et des pluies de douceur arrosent l'artiste - une impro au piano pimente un corps et un monde à soi s'ouvre laissant s'exprimer nos éclairs de cœur au chocolat - une pensée spéciale à tous les créateurs..

C'est tout à fait émouvant d'écrire son livre - à soi les mots choisis - à soi les tournures de phrases - à soi son titre - à soi son intro, sa conclusion - à soi sa vie - pour moi, pour vous, une partie de la mienne.. 

2004

Écrire permet d'évacuer les choses alors j'écris, je témoigne de mes émotions soutenues..

Ray Charles fait partie de ces chanteurs pour moi qui m'ont aidé à grandir, à me dépasser, à me dépasser par exemple lorsque je récitais ses mélodies pendant des courses à pied..

Sa voix, sa façon de jouer du piano, sa façon de bouger devant le piano, les émotions que je ressens à le voir, à l'écouter, je n'ai pas assez de mot pour exprimer, je n'ai pas assez de recul pour les trouver surtout..

Ray Charles fait partie de ceux pour moi que l'on n'imagine pas s'en aller et pourtant..

On a toujours peur (des peurs qui laissent place à la réalité de la vie malheureusement) que nos proches, notre famille s'en aillent ; ça fait partie je pense des craintes fortes et non formulées de chacun.. On a besoin d'eux, on leur donne ce que l'on peut, ce que l'on juge bon à donner à tel ou tel moment pour mieux exprimer ce que l'on doit exprimer..

Les stars planétaires qui réussissent à nous faire vibrer, on ne leur donne rien à part pour eux le constat qu'ils sont aimés par des millions de personnes mais la relation, la communication avec notre star, elle n'existe pas ou si peu..

Ce n'est pas un regret parce qu'on idéalise tellement l'artiste chanteur qui nous fait avancer et le rencontrer, c'est abandonner cette part de rêve qui nous suit tout éveillé pendant tant d'années..

J'ai grandi avec Ray Charles, il s'en est allé hier, ses mélodies, je les réciterai encore en courant ou à d'autres moments, avec davantage de force, et jamais je n'oublierai l'homme, jamais je n'oublierai ce qu'il m'a apporté..

Ce mail pour Ray ou égoïstement, je dirai pour moi, pour donner des mots dédiés à Ray..

21 août 2010
Vol en parapente

10 septembre 2010
Ecrire me donne tellement – j’étais en train d’écouter une chanson de Bruce Springsteen (Independance day) et puis …

C'est comme si, à l'instant choisi pour écrire, un éclair s'était abattu sur moi me transformant en un autre que moi - après, lorsque je me relis, je me dis "mais comment j'ai pu écrire ça moi, moi qui ne lisais rien petit sauf les "oui-oui" (ils étaient beaux les livres verts), puis les livres imposés au collège (surtout, QUE les résumés) et enfin que des livres de droit du droit et du droit durant des années - j'ai commencé à aimer lire sur cette île de Wallis - quelle quiétude cette île - un vrai silence, de vrais paysages - le déversement des émotions pouvait se faire en toute liberté et sans retenue - j'aime parler de cette île parce que je crois que c'est le premier lieu dans lequel je me suis rencontré - c'est fou à dire mais mon amour pour moi est né - j'avais besoin de ça et puis et puis me retrouver si loin m'a fait découvrir le monde que j'aimais - cette île m'a donné l'espace pour me poser après ces années d'incompréhension - et puis les problèmes des habitants n'étaient pas les miens - sans être indifférents, j'y restais éloigné - ils adoraient discuter avec moi, vis et versa, petits et grands, je leur expliquais à quoi ressemblait la vie de l'autre côté de la planète - tout en devenant proche les uns des autres, on connaissait l'inéluctable "j'allais partir ... un jour" mais leurs regards sentaient le vrai, l'envie de découvrir, de voyager à travers mes mots - oh là, que cette île m'inspire d'autant plus que je suis en train de vivre à cette heure, il est 7h du matin, des instants-écriture alors je me lâche à vous..
De Paris, j’ai pris un premier avion pour Tokyo – de Tokyo, direction la Nouvelle-Calédonie, Fidji puis Wallis – je suis persuadé avoir assisté à 5 ou 6 levers de soleil – sans doute en rêve – le vol ou plutôt les vols étaient beaux – ils étaient beaux parce que je ne savais pas où j’allais – enfin si, arrivée Wallis mais je ne connaissais rien du lieu, des lieux, des habitants, rien rien rien..
Mon souvenir à l’aéroport de Tokyo, c’était la douanière – elle m’a fouillé au corps mais elle a touché à tout mais tout tout tout – j’ai failli éclater de rire – valait mieux pas je crois..
En Nouvelle-Calédonie, une nuit seulement, je sentais un de ces vents doux – il me chatouillait de partout – enfin remarque, j’étais habillé quand même – je n’étais déjà plus en occident, je ne sais pas comment l’expliquer, déjà ailleurs, déjà très très loin – j’étais bien – Fidji – de Fidji, j’avais dans ma tête ce film où l’acteur rêvait d’allait aux îles Fidji – ça m’a fait bizarre d’y être – le film ? « true man show » - l’histoire d’un homme filmé – tout a été construit et IL NE LE SAVAIT PAS : l’île, les habitants, tout tout tout et des téléspectateurs et une fin à pleurer – j’ai adoré (pas pleurer, je parle de la fin !)..
Après Fidji, voilà Wallis –déjà depuis l’avion, je pensais être dans un rêve, toutes ces couleurs.. Je ne connaissais rien, même pas en images – c’est tellement différents de ce que je connaissais – j’pourrai en écrire un livre – bon aller, salut et merci – la chanson est finie..

16 septembre 2010

Ma légende personnelle

Pour poursuivre avec Bruce Springsteen, des gouttes d’inspiration s’abattent – de vrais grêlons – j’adore la pluie et me laisse arroser :

J’avais 21 ans je crois (hum hum, ma jeunesse), je résidais en Guadeloupe - je me crie « et si j’agissais, je suis plein d’idées, allons-y » - la légende personnelle ? je n’y pensais pas du tout - avec Pierre-Xavier (que je ne retrouve plus), discussions sur discussions, prises de notes sur prises de notes durant deux mois et deux mois s’écoulent – d’une idée, une association nait – GALO « groupement associatif de la libre opinion » - des projets par milliers, des membres merveilleux – agir me faisait tant de bien, je me sentais comme dans une baignoire dans laquelle j’y mettais ma propre eau, mes propres essences naturelles – que l’air sentait bon, que je me sentais bien – mieux comprendre pour lutter contre le fléau des drogues – aider les personnes qui n’ont pas eu la chance (comme moi) de recevoir l’apprentissage de la lecture – créer des partenariats, s’émouvoir (pour de vrai) aux problèmes de société – cette association, ça a été la première goutte grâce à laquelle j’étais trempée de vie – quelques mois passent et le temps de rejoindre Montpellier pour terminer mes études, est arrivé.. Suivre un chemin inconnu, je ne connaissais rien de mes « demain (s) » - le chemin se poursuit, je prends l’avion..

J’ai 26 ans, je réside à Montpellier, en plein dans les cartons (déménagement d’une résidence à une autre) je réponds au téléphone, j’entends « vous êtes le lauréat 2005 du prix CREIS » - surpris, je regarde ma compagne (… de l’époque) et je lui demande rapidos « ça veut dire quoi lauréat ? » - le prix du CREIS récompense le travail de recherche estimé par lui (le jury du CREIS) comme étant le meilleur des deux années précédentes – je suis en photo bien trop en « sourire » sur leur site (http://www.lecreis.org) – c’est la première fois que je me retrouvais tel le prof de fac dans un amphi à l’université de Jussieu, ça fait drôle quand même.. Je reprends le train..

J’ai 28 ans, je vis à Montpellier et une idée depuis quelques longs mois « agir pour l’environnement » bon, c’est vrai, ma sensibilité à l’environnement est née de l’influence de ma compagne de l’époque « mets ça dans CETTE poubelle, arrête de faire couler l’eau comme ça etc. » et puis des fous rire parfois quand on se promenait dans un village et qu’elle voyait un mauvais comportement – je disais « association AVEBEUBEU, présidente à vous de verbaliser » - de bons souvenirs et de tout ceci, on a fini par créer l’association ADDURA « Association Développement DURAble » - encore une fois, je me sentais dans mon bain – le chemin se poursuit, je prends l’avion..

J’ai 30 ans (j’en suis certain cette fois), me voilà dans l’autre versant du monde occidental : « bonjour l’île de Wallis » située entre plus ou moins la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie – cadre fabuleux, des habitants à connaître, une vraie aventure pour moi – inoubliable passé qui réchauffe encore et pour longtemps mon présent – juriste (c’est ma passion ça le droit) encore, oui encore, je créé ma structure « droit conseils à votre service » - encore et encore encore quelle pluie « bonheur » le fait de créer, d’avoir l’impression de commencer l’aventure à moi « bill Gates » - « non non et non !!!! » la vie m’a dit –pas grave, j’avais essayé et puis … pour maintes raisons, je ne pouvais pas.. Je prends l’avion..

J’ai 32 ans, le besoin d’écrire, de mettre en lumière ma vie – de m’y aveugler, de vous nourrir de celle-ci - « espoir, es-tu là » - le besoin d’écrire et j’ai osé laisser mon inspiration faire le reste – le résultat donne un livre qui a pris son ampleur pour moi – à découvrir bientôt, dans un mois ou deux.. encore une création et puis …
Et puis, je ne sais pas … heureusement – ma légende personnelle..

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